mardi 19 août 2014

Lettre à une ancienne amie

Cette lettre est difficile à écrire. Il y a presque un an qu'elle me trotte dans la tête. Mais aujourd'hui étant le premier jour du reste de ma vie, j'ai décidé de cesser ma réflexion et d'agir. Nous en avons vécu des choses ensemble toi et moi j'en conviens. Nous avons eu de bons comme de moins bons moments, et les souvenirs de cette époque resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Je ne t'oublierai pas ça je te le promet, mais je dois t'avertir que rien ne sera plus comme avant.

Notre relation est devenue toxique avec les années, et je vois clairement aujourd'hui que je te traîne comme un boulet depuis presque une année entière. Cela doit se terminer quelque part et c'est aujourd'hui que je t'annonce que tu ne feras plus partie de ma vie. Pour moi ceci n'est pas une finalité, mais bien le début d'une toute nouvelle vie. J'ai décidé d'enterrer les relations négatives pour me concentrer sur le positif. Je dois te laisser partir et cesser de te laisser t'accrocher à moi si je veux pouvoir avancer.

Je ne te laisserai plus jamais me rabaisser. Tu m'as fait croire pendant trop longtemps que j'étais une moins que rien. Mais aujourd'hui, quand je me regarde dans le miroir, ce n'est plus toi que je vois. Je vois comme je suis une personne pleine de ressources. Je sais aussi maintenant que je peux aller au delà des conventions parce que je suis brillante et déterminée. Je n'ai plus peur, et la colère que tu alimentais en moi n'est qu'un souvenir du passé.

Je ne vis plus de frustrations par rapport à mon avenir, parce que j'ai décidé de la prendre en charge. Tu ne me retiendras plus désormais. Il s'en est passées des choses en une année... D'abord je suis tombée enceinte, puis j'ai commencé à douter de mon choix de carrière, puis je suis devenue maman, et je me suis retrouvé a 22 ans dans une nouvelle maison loin de ce que j'avais connu avant, avec mon chum, mon bébé, mes deux chats et un gros problème a résoudre, soit qu'est-ce que je fais maintenant?

Alors j'ai pris du temps pour réfléchir. Tout d'abord j'ai pensé à l'école. J'ai le 3/4 d'un bac et un diplôme d'étude collégial sans mention. Autrement dis, j'ai pas de papiers. J'adore apprendre, mais l'école est pour moi une très grande source de démotivation. Pourtant j'avais de bonnes notes, mais j'ai toujours appris plus facilement toute seule le nez dans toute sortes de livres ou d'articles scientifiques. L'école c'est bien, mais je commence à me demander si c'est vraiment fait pour moi.

Tu m'as toujours convaincu d'y retourner, mais je me rend compte que ce n'était pas pour les bonnes raisons. J'y retournais pour faire plaisir à mes parents, aux parents de H, à mes amis, mais surtout pour te faire plaisir à toi. Je voulais prouver à tout le monde que j'étais pas une lâcheuse, que moi aussi j'étais capable de rentrer dans le moule et d'avoir la job 8 à 5 dont tout le monde rêve, mais qui m'aurait ennuyé pour mourrir et que j'aurais toffée jusqu'à la retraite en me disant que je mangeais mon pain noir mais que j'allais avoir du fun dans 20 ans, 15 ans, 10 ans.. Mais moi je veux pas attendre à ma retraite pour commencer à vivre.

C'est ma fille qui m'a fait réaliser à quel point il n'y a plus de place pour toi dans ma vie. Elle m'a apprit que sans avoir l'esprit fermé, je devais cesser de vouloir plaire et tenir mes opinions. Car à force de me conformer à des idées auxquelles je ne croyais pas vraiment, j'ai finis par me perdre. Heureusement la vie a fait en sorte que je t'ai enfin vu tel que tu es, une nuisance, un parasite.

Tu ne m'as jamais rien apporté de bon dans la vie, et aujourd'hui je cèsse de me mentir à moi même en ton nom et sache que je ne te nourrirai plus. Je me libère de toi, mon égo, et j'espère ne plus jamais te revoir dans les parages. Je commence à entrevoir ce que je veux faire de ma vie, et plus jamais tu ne me freineras dans mes projets. À partir d'aujourd'hui, je ne suis plus toi... Je suis MOI. Une toute nouvelle moi, ou plutôt l'ancienne moi que je tentais de faire taire par peur de ce que les autres allaient penser.



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